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Au XXIe siècle, François Ier apparaît comme le père de la Renaissance française, l’ami de Léonard de Vinci, le bâtisseur de Chambord et de Fontainebleau, le vainqueur de Marignan, l’allié de Soliman contre l’ennemi juré du royaume, Charles Quint.
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Mais ces traits saillants ne sont-ils pas l’arbre qui cache une forêt bien plus complexe ? Dans cet essai biographique d’un genre nouveau, Franck Ferrand dépasse l’image d’Épinal et nous dépeint ce roi sous les traits d’un personnage moins brillant qu’on ne le prétend. Car le géant débonnaire a connu des triomphes mais aussi des défaites et ce jusqu’à la captivité. François Ier, héros tourmenté, subit la trahison de son cousin, adora sa sœur et détesta son héritier, frôla plusieurs fois la mort, multiplia les conquêtes amoureuses, vit mourir ses fils aimés. Un homme qui vécut entre une jeunesse de rêve et une vieillesse de cauchemar, torturé par une maladie atroce.
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L’historien va plus loin : et si François Ier n’avait pas été un si bon roi ?
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Louis XII disait de son successeur : « Ce gros garçon gâtera tout. » L’histoire, pour peu qu’on la regarde objectivement, semble lui avoir donné raison. Longtemps dominé par sa mère, manipulé par sa maîtresse, François se laissa aveugler par son amour de l’Italie et par sa haine de l’Empereur. Jouet des factions, facile à duper, le soi-disant « restaurateur des Lettres » instaura la censure et lutta contre l’imprimerie ; il finit même par allumer les bûchers d’où partiront les guerres de religion ! Sous une plume érudite et alerte, voici un portrait contrasté, doublé d’une analyse implacable.
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Couverture : Joos Van Cleve, Portrait de François Ier, roi de France, huile sur bois, entre 1530 et 1535, Paris, Musée Carnavalet © Flammarion, 2014
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Très intéressant et bien écrit. Même si l’on sent bien que vous ne portez pas ce roi dans votre coeur, on ne peux mettre en doute votre objectivité. J’ai beaucoup apprécié cette lecture.