Mardi 18 mars. Solidaire. Bonnes fées d’Au cœur de l’histoire, Lorena et Marion m’accompagnent à Pau, afin d’y réaliser une émission en direct du Train Europe 1 des Municipales. De bonne heure, à Orly, nous retrouvons Helena Morna et Nicolas Poincaré, entourés de leurs propres équipes. L’ambiance est joyeuse. Moi qui me prends si volontiers pour une sorte de loup solitaire, je suis toujours surpris de constater à quel point je jubile, chaque fois que les circonstances m’amènent à me fondre dans un petit groupe en goguette.
Mercredi 19 mars. Intrigué. Pendant la diffusion du numéro « Versailles » de L’Ombre d’un Doute, je sacrifie au désormais rituel « live-tweet ». Passionnante expérience, que ce lien direct, en temps réel, avec des téléspectateurs ! Des semaines durant, nous avons donné le meilleur de nous-mêmes, et travaillé à livrer au Public l’émission la plus juste, la plus intéressante dont nous soyons capables. Comment, au final, la reçoit-il ? A quel aspect accordera-t-il le plus d’intérêt ? Voilà des mystères que j’aimerais être, un jour, à même d’anticiper…
Vendredi 21 mars. Ebahi. Pour faire plaisir à ma nièce Clara, j’ai accepté – sans trop d’entrain, au départ – de venir parler d’histoire devant les élèves de sa classe de CM2. Mes précédentes expériences en milieu scolaire m’avaient pour le moins refroidi… Cette fois, l’ordre et la politesse qui règnent dans la classe, mais aussi la vitalité, la pertinence, le niveau même des connaissances de tous ces enfants, me sidèrent. Et je me prends à rêver : tout ne serait-il pas perdu ? Serait-il possible que des enseignants soient encore assez motivés et charismatiques pour résister à la vogue délétère du tout-permissif ? Des maîtres qui enseignent avec autorité, des disciples qui apprennent avec respect : vive l’école retrouvée ! Je sors de là empli d’espoir.
Samedi 22 mars. Rattrapé – par les souvenirs, les émotions enfouies et l’épaisseur du temps passé… Invité par Bertrand de Feydeau à prononcer une conférence devant deux cents membres distingués des VMF (les Vieilles Maisons Françaises), au château des Pilliers, dans la Vienne, je fais une découverte stupéfiante : ce beau domaine dont j’ignorais le nom n’est autre que celui des promenades dominicales de ma tendre enfance ! L’endroit même où est née ma passion des châteaux ! Mes parents ne l’appelaient jamais que « notre campagne »… Faut-il chercher un sens à de telles coïncidences ?
Comme Clara et ses camarades ont eu de la chance ! C’est le type d’intervention à laquelle j’aurais rêvé d’assister étant jeune Ceci dit, ici aussi, nous avons la chance d’avoir des enfants attentifs et intéressés par des enseignants motivés… Cé. connaît le chemin …
Comme un souffle du « Grand Meaulnes » dans la touchante et troublante anecdote en date du samedi 22 mars…. Waow ….