Il y a une vingtaine d’années – déjà… – l’on jouait à la Gaîté une pièce de Besset intitulée Ce qui arrive et ce qu’on attend. Ce titre conviendrait assez à la semaine que je viens de vivre, faite d’attentes, d’appréhensions, d’échos, de reports, de dénouements en cascade. Quelques exemples parmi dix ou douze :
Lundi 14 avril. Cela fait des années que j’attendais ce deux-cent-cinquantième anniversaire de la mort de Mme de Pompadour. Le souvenir de la Marquise – comme on l’appelait jadis – a joué un rôle important dans ma vie ; au moins depuis l’écriture du Bal des Ifs – ses Mémoires apocryphes, rééditésl’année dernièreen format de poche. Finalement, la célébration prendra la forme – intime – d’une promenade en petit comité dans les appartements versaillais de la dame, sous la conduite d’un Marc Fumaroli aimable, savoureux, pas pontifiant pour deux sous. Inattendu.
Mardi 15 avril. Nous l’aurons attendue aussi, cette « vague de sondages » radiophoniques, en espérant tout bas qu’elle confirmerait les frémissements remarqués en janvier. Eh bien, nous n’avons pas été déçus : Europe 1 fait un triomphe sur tous les créneaux, auprès de tous les publics ! Des centaines de milliers d’auditeurs nous rejoignent, amenuisantencore l’écart qui nous sépare de RTL et de France Inter, et nous laissant espérer un avenir digne du temps où la station de la rue François Ier était « première radio de France »… Ma propre émission enregistre un bond de 43% en un an ! Du coup, rompant avec les prudences d’une époque pleine de doutes et de scrupules, nous profitons de l’euphorie ambiante pour sabler,au pied levé, un champagne …fort attendu.
Jeudi 17 avril. Depuis des semaines, nous attendions le moment où nous pourrions enregistrer le « pilote » du nouveau rendez-vous estival que nous proposerons aux auditeurs. « Nous », c’est Alain Cirou, Nicolas Carreau et moi ; l’émission devrait s’appeler « Les origines du futur », et nous offrir, tous les samedis matins, de belles occasions de marier – comme nous aimons le faire – la science et l’histoire. Tout arrive…
Samedi 19 avril. Ainsi le moment est-il arrivé, de boucler mes valises et de rejoindre le grand navire qui, sur les quais romains de Civitavecchia, attend les passagers de la croisière « Historia ». J’ai hâte de parcourir enfin ce paquebot «avec tous ses compartiments, avec toutes ces portes que l’on peut ouvrir et fermer » tel un « beau joujou », pour reprendre l’image de Paul Claudel, dans Partage de Midi. Nous attendent Athènes, Ephèse, Cnossos et La Valette où j’ai grand hâte d’accoster. Méditerranée, j’arrive !
Alise n’est pas Alesia, c’est clair.
Mais comment se nommait cet oppidum ?
Bravo Franck Ferrand! Un succès croissant d’audience amplement mérité! Un rendez-vous quotidien historique incontournable des programmes d’Europe 1.