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« Cawdor, écrit lady Angelika, sa propriétaire, peut être regardé comme un conservatoire, mieux : un condensé d’Écosse. Tout, ici, me ravit la crête bleutée des Moors, au loin les frondaisons des chênes si vieux du Grand Bois ; les eaux pures qui permettent de distiller le whisky et de laver, de gonfler la laine; la silhouette si familière des vaches des Highlands, des moutons Scottish Black Face et de leurs cousins de Saint-Kilda, entièrement noirs et dotés de quatre cornes ; la vue plongeante, depuis mes échauguettes, sur les massifs et les topiaires du Jardin de fleurs, les perspectives sur le Jardin symbolique, les flambées de tourbe dans la cheminée du grand salon, sous le regard d’un peuple de thalles en portrait – sans oublier la présence imprécise, mais tellement pittoresque, des fantômes domestiques. »
Ce sont ces silhouettes et ces fantômes, ces paysages et ces grands décors que Stéphane Bern et Franck Ferrand, imprégnés de l’esprit des lieux, ont su restituer à quatre mains, dans un album d’impressions qui plonge ses lecteurs au coeur de l’Écosse.
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