(Sur la photo : le dimanche 15 juin, avec Fabien Lecoeuvre et Gilles Livchitz, directeur de Phil@poste, lors de la remise du Trophée Marianne 2014, qui m’a été décerné dans la catégorie « radio », à l’issue du vote des clients de La Poste)
Mardi 24 juin.Combien d’entreprises au monde peuvent-elles se targuer d’exister depuis plus d’un millénaire ? Fort peu, sans doute. C’est pourtant le cas de la Monnaie de Paris qui, sous les croisées d’ogives de la salle des Gendarmes, à la Conciergerie, souffle aujourd’hui ses 1150 bougies ! A la demande de son président, Christophe Beaux, je raconte à l’assistance que l’acte de fondation du premier atelier parisien de frappe monétaire remonte bel et bien à 864 et au règne de Charles II, dit « le Chauve », roi de la Francie occidentale… L’actuel hôtel de la Monnaie, chef-d’œuvre néoclassique, ne date, quant à lui, que de 1775 ; il est actuellement en restauration et sera bientôt rouvert, pour que s’écrive un nouveau chapitre de cette longue histoire… Certaines institutions semblent nées pour défier le temps.
Mercredi 25 juin. L’ambassadeur de Pologne à Paris, S.E. Tomasx Orlowski, et son épouse Aleksandra sont des diplomates tels qu’on les aime : chaleureux, cultivés, spirituels, francophiles et pleins d’une infinité d’attentions. Les grands dîners qu’ils donnent en leur Résidence – l’ancien hôtel de Monaco – ont la splendeur requise et la chaleur attendue. Je suis heureux d’y croiser ce soir des amis qui sont aussi de grandes figures de la défense du Patrimoine, comme Roland de L’Espée et Bertrand du Vignaud. Entre un « Gaspacho à la polonaise » – entendez : aux betteraves – et un « Cheesecake estival », on y savoure les nouvelles de la Ville et de la Cour. Pour un peu, l’on pourrait croire le temps arrêté, l’Europe, en plein essor et notre culture, au sommet de son rayonnement…
Jeudi 26 juin. Comme il me l’avait promis, Alain Decaux reçoit chez lui les caméras de « L’Ombre d’un Doute », le temps d’un entretien exclusif. Cela me vaut la joie de me retrouver face au Maître et de lui poser des questions. Tandis qu’il répond avec sa malicieuse sagacité, j’observe dans les verres de ses lunettes le reflet des projecteurs, et cela me ramène il y a trente ans, il y a quarante ans peut-être, lorsque j’étais captivé devant mon poste de télé… Alain Decaux raconte, Alain Decaux « me » raconte son tout premier contact avec Sacha Guitry ; le temps et l’espace se seraient-ils dissous ?